Clairvoyance - avoir le don de voir l'avenir
Chaque être humain renferme en lui des possibilités infinies et le don de clairvoyance en fait partie.
L'ensemble de ces possibilités forme un magma de capacités qui ont rarement l’occasion d’affleurer dans la sphère du moi conscient. Pourtant, on peut entrer en contact avec ce domaine de connaissances : il existe des voies, des moyens, des passerelles permettant de s’immerger dans les profondeurs de cet infini. Les écoles ésotériques sont les dépositaires de ces secrets.
Mais il est une habileté innée, difficile à communiquer, qui permet à l’individu d’extraire du plan transcendant de son moi des connaissances qu’il ne pourrait avoir normalement, s’agissant d’événements futurs ou se déroulant ailleurs. Cette habileté réside dans la capacité du sujet d’entrer légèrement en transe, afin de se séparer de ce qui l’entoure et de se concentrer sur des connaissances qui dépassent généralement les possibilités humaines ; c'est l'expression de la clairvoyance.
Précisons que le mot de transe est pratiquement indéfinissable : certes, il a la même racine que le mot transcendance, à savoir « quelque chose qui va au-delà » des états d’âme de conscience ordinaire et qui concerne, de ce fait, un état de conscience spécial, qui sous-tend la veille, le sommeil, le rêve.
Les peuples prétendument primitifs (ou non-industrialisés) ont une plus grande capacité d’entrer en contact avec le domaine du transcendant, sans doute parce que leur esprit subit moins de sollicitations. Dans les pays occidentaux, ce sont souvent les enfants, et en particulier ceux qui vivent à la campagne, qui révèlent souvent des capacités exceptionnelles de prémonition, clairvoyance, médiumnité. Il suffit de penser aux jeunes voyants qui, au cours des siècles, on été béatifiés après avoir vu la Sainte Vierge.
Il apparaît donc que le don de clairvoyance se manifeste parfois très tôt et sans condition d'antécédent généalogique particulière, mais qu'il est ensuite étouffé par un mode de vie trop rationnel et matérialiste.
Reconnaître le don de clairvoyance
Certains signes extérieurs permettent de reconnaître les pouvoirs de voyance. Par exemple, un regard constamment absent, dirigé vers quelque chose qui se trouve au-delà des apparences. Ou bien une grande flexibilité des articulations, notamment celles des chevilles : le sujet aurait tendance à se fouler et à trébucher. Ou encore quelque chose d’enfantin dans l’âme et l’aspect.
Ceux qui se rendent compte qu’un membre de leur famille possède des dons de voyance ne devraient jamais en profiter, surtout pour des choses futiles. Si l’on importune le voyant par des questions d’ordre vénales, il finira par devenir désobligeant, fainéant et renfermé.
Utiliser le don de clairvoyance
Il ne s’agit pas de percevoir les organes des sens, même si certains voyants décrivent leurs visions comme des diapositives mentales se déroulant sous leurs yeux. René Sudra appelle « métagnomie » l’ensemble de ces perceptions de choses impénétrables : le chercheur français n’attribue pas ces facultés à un sixième sens, mais à une sorte d’état hallucinatoire, permettant au voyant de se déplacer dans le présent et le passé.
Bien entendu, la clairvoyance a quelque chose de commun avec le fait de voir : non pas voir à travers les yeux, comme s’il n’y avait pas de paupières, mais plutôt voir comme dans les rêves, lorsque les yeux sont fermés. Le voyant arrive à voir de cette façon là, car il est étranger au mode de vie ordinaire, où les organes des sens apportent au système nerveux les informations utiles à l’action. « La transe est un état de désintérêt pour la vie, écrit Sudra, et par conséquent, un état qui permet de percevoir sans le concours des sens. »